60 ans après le crime d’Etat du 17 octobre 1961, des activités ont lieu à Paris, Strasbourg et dans beaucoup d’autres villes.

Plus de 150 organisations dont le MRAP, ont signé un texte d’appel qui a fait consensus :
https://www.mrap.fr/17-octobre-1961-17-octobre-2021.html?debut_articles_rubriqueb=%401006
Certes il fait l’impasse sur les conséquences de la guerre d’Algérie sur les leçons à en tirer et sur le racisme actuel, ce qui est important. Chaque organisation ou personne, sans se lier les mains, peut le faire à sa façon chaque fois que c’est utile et le MRAP ne se gêne pas de le faire.

Le texte local qui a été proposé tardivement à signatures par le Collectif D’ailleurs Nous Sommes d’Ici 67 et la section 67 de l’ATMF est presque conforme au texte adopté par les organisations nationales.
Y figurent cependant deux phrases consécutives originales dont nous approuvons la première mais pas le seconde.
"Les politiques actuelles visant les migrant-e-s sont inhumaines et nourrissent le racisme, l’islamophobie et la montée de l’extrême droite.
Aujourd’hui les premières victimes sont les descendants des manifestants massacrés en 1961 et des victimes des crimes de l’État colonial français."
De quelles victimes s’agit-il dans la 2ème phrase ? De celles du racisme ? De celles de l’islamophobie qui est une des formes du racisme ? De celles de l’extrême-droite ?
S’il s’agit de celles du racisme en général, la seconde phrase introduit une hiérarchie fort discutable, ce que le MRAP refuse à faire.
En effet

• Si vous considérez le nombre de morts en France ces dernières années victimes de racisme, les juifs, y compris des enfants, arrivent en tête. Et très largement en tête, compte tenu du nombre de personnes qui se considèrent juives.
• Si vous vous intéressez aux populations les plus mal perçues, vous trouverez les Roms.
• Celles qui nous contactent le plus souvent pour porter plainte sont des personnes qui se disent Noires, ou algériennes, marocaines, sachant que les juifs se tournent plus volontiers d’abord vers la LICRA ou le CRIF.

Peut-on dans ces conditions parler de "premières victimes du racisme" ?
Aussi nous n’avons pas signé le texte proposé localement.

Nous vous informons des activités locales mais en y venant sur nos propres bases.

Dimanche 17 octobre rassemblement au Pont Corbeau à 1730, suivi d’un cortège vers la place du 17 octobre 1961.