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Bref compte-rendu du rassemblement au cimetière juif de Quatzenheim ce 3 mars 2019

dimanche 3 mars 2019

Le Conseil Municipal de Quatzenheim a organisé ce rassemblement après l’effacement des inscriptions nazies sur les 80 tombes profanées.
Nous l’avions annoncé dans un article précédent.
Quelques centaines de personnes étaient présentes, ce matin dont des personnalités des communautés juives, musulmanes, chrétiennes, des non-croyants, des élus, des enfants qui ont récité des textes de Simone Weil et d’autres.
Les photos montrent pendant leurs discours le Maire de Quatzenheim, Martine Wonner, députée de la circonscription.
Des orateurs ont mis en avant le besoin de vivre ensemble en bonne harmonie, de combattre l’antisémitisme et toutes les autres formes de racisme.


Ci-dessous l’appel qui avait été lancé :
La commune de Quatzenheim convie tous les habitants à un R RASSEMBLEMENT DIMANCHE 3 MARS, 11H00 CIMETIÈRE JUIF DE QUATZENHEIM (route de Dossenheim)
Dans la nuit du 18 au 19 février 2019, une profanation de notre cimetière juif a ému et scandalisé tous les habitants de notre village, de notre pays et bien au-delà. Le Conseil Municipal appelle à ce rassemblement tous les habitants du village et toutes les personnes qui voudront se joindre à eux. Nous exprimerons toute notre sympathie et notre soutien à la communauté israélite du Bas-Rhin et de Quatzenheim. Avec tous les habitants, nous condamnons fermement cet acte antisémite. De tout temps, les habitants de toutes confessions ont eu des relations étroites et fraternelles à Quatzenheim et elles le resteront. Ce rassemblement sera un moment de recueillement et témoignera de notre indignation face à cet acte odieux, du rejet de l’antisémitisme et de notre volonté indéfectible du "vivre ensemble", croyants de toutes confessions ou non-croyants.


L’article de l’AFP :
Quatzenheim (France), 3 mars 2019 (AFP) - Près de 400 personnes, parmi lesquelles plusieurs élus, se sont rassemblées dimanche à Quatzenheim (Bas-Rhin) pour dire "non" aux "démons de l’antisémitisme", près de deux semaines après la profanation du cimetière juif de ce paisible village alsacien, a constaté l’AFP.
"Non, personne ne doit accepter en France qu’un de ses enfants puisse être menacé parce que juif", a lancé Maurice Dahan, président du consistoire israélite du Bas-Rhin lors du rassemblement devant le cimetière de cette bourgade de 800 âmes où 96 des 245 tombes ont été découvertes souillées de croix gammées le 19 février.
Ces symboles du régime nazi, peints à la bombe, ont depuis été nettoyés.
Ces derniers mois ont vu "ressurgir les démons de l’antisémitisme (...) dans un silence de banalisation", a-t-il déploré, avant d’égrener les actes antisémites qui ont récemment frappé la région, à l’image de la "profanation", samedi, de la stèle rappelant la destruction par les nazis de l’ancienne synagogue de Strasbourg, retrouvée renversée.
"Nos concitoyennes et concitoyens de confession juive sont les cibles d’un obscurantisme que nous croyions appartenir aux heures les plus sombres de notre pays", a poursuivi la députée (LREM) du Bas-Rhin, Martine Wonner, appelant "à un sursaut des consciences".
"En 2019, comment peut-on imaginer qu’il y a encore tant de haine envers un peuple qui (...) ne cesse d’être meurtri ?", s’est interrogé le maire de Quatzenheim, Christian Libert, lors de ce rassemblement initié par sa municipalité, ponctué de prises de paroles, d’intermèdes musicaux, de lectures de poèmes par des enfants et conclu par un moment de prière.
"Non ! Ça suffit ! Ça suffit ! Nous voulons vivre ensemble, dans la paix, le respect de l’autre, de ses convictions politiques ou religieuses", a encore insisté l’édile.
Le parquet de Strasbourg a ouvert mardi une information judiciaire pour "profanation de sépultures" et "dégradations en réunion à caractère raciste".
L’enquête a été confiée à la gendarmerie.
Venu sur place le jour-même de la découverte de la profanation, le président Emmanuel Macron avait promis des actes "forts, clairs" et des "lois" afin de réprimer de tels actes, alors que la France a connu dernièrement une multiplication d’actes antisémites.
La profanation du cimetière de Quatzenheim, deux mois après celle du cimetière juif de Herrlisheim (Bas-Rhin), est survenue le jour où des manifestations étaient prévues dans plusieurs villes de France pour "dire non à la banalisation de la haine" et de l’antisémitisme.


Photos du comité de Strasbourg du MRAP

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