Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples

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CES AMERICAINS « MULTIRACIAUX » QUI NE RENTRENT PAS DANS LES CASES OU LES ADMINISTRATIONS LES OBLIGENT A ENTRER

samedi 26 décembre 2020

EN FRANCE l’article premier de la Constitution française de 1958 est ainsi écrit : « La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances. Son organisation est décentralisée. La loi favorise l’égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives, ainsi qu’aux responsabilités professionnelles et sociales ».

Aussi les statistiques raciales ou « ethniques » y sont interdites par la loi.

D’après le dernier texte d’orientation, « le MRAP sera toujours partie prenante du travail pour une égalité réelle entre citoyens d’une société démocratique qui refuse paroles et actes discriminatoires. Il est nécessaire de rappeler que le concept de race est une construction sociale. »

AUX ETATS-UNIS D’AMERIQUE l’emploi du mot « race » est courant dans l’administration. Il est ancré dans l’histoire depuis le premier recensement en 1790 et s’attache à catégoriser les citoyens par « race », « ethnicité » et « origine ».
Les derniers changements en date sont venus compléter un arsenal de « boîtes » dans lesquelles les Américains sont constamment invités à entrer, qu’ils passent leur permis de conduire, prennent rendez-vous chez le médecin ou remplissent, comme cette année, le formulaire du recensement décennal. Ce dernier exercice est crucial : il permet de déterminer le nombre d’élus à la Chambre des représentants, par État, en fonction de la population. Mais il sert aussi de base de calcul des aides fédérales pour l’éducation ou la santé en fonction des catégories de la population et du poids, croissant, de ses minorités.

Durant des décennies, seuls deux choix étaient proposés, « blanc » ou « noir », et ce n’est qu’en 1960 que les Américains ont pu choisir eux-mêmes la « race » à laquelle ils souhaitaient s’identifier. Jusqu’alors, les agents du recensement s’en chargeaient, classant systématiquement les personnes d’origine blanche et noire dans la catégorie « noir », quel que soit leur degré de métissage. Les personnes nées de parents non blancs mais de deux origines différentes (noire et amérindienne, notamment) étaient, elles, identifiées à la « race » du père.
Non sans mal : l’article ci-dessous en atteste.


https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2020/12/22/ces-americains-multiraciaux-qui-ne-rentrent-pas-dans-les-cases_6064182_4500055.html