Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples

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Le MRAP solidaire de Claude Mangin-Asfari. Elle est l’animatrice de l’Association des Amis de la République Arabe Sahraouie Démocratique et a décidé une grève de la faim !

mercredi 18 avril 2018

Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples
43, boulevard de Magenta – 75010 PARIS – Tél. 01.53.38.99.99 – Fax.- 01.40.40.90.98 –
e.mail : direction chez mrap.fr

Le MRAP solidaire de Claude Mangin-Asfari

Madame Claude Mangin-Asfari, est l’épouse de Naäma Asfari, l’un des prisonniers sahraouis du groupe dit de Gdeim Izik. Il a été condamné le 16 février 2013, par le tribunal militaire à 30 ans d’emprisonnement, à l’issue de neuf jours de procès inéquitable marqué notamment par la prise en compte d’aveux arrachés sous la torture.

Depuis près de deux ans, le Maroc interdit à Madame Claude Mangin-Asfari de visiter son mari ; elle vient d’être expulsée du Maroc pour la 4e fois.

Madame Mangin-Asfari , de nationalité française, est une militante des droits de l’homme et du droit des peuples. Elle a décidé aujourd’hui d’entamer une grève de la faim.

Le MRAP lui exprime son entière solidarité et demande au gouvernement français d’intervenir pour qu’elle puisse rendre visite à son mari, le droit de visite de la famille d’un détenu étant un droit élémentaire garanti par les conventions internationales .

Paris le 18 avril 2018


Madame Claude Mangin-Asfari, épouse d’un des prisonniers sahraouis du groupe dit de Gdeim Izik, Naama Asfari, vient d’être expulsée du Maroc pour la 4e fois. Depuis près de deux ans, le Royaume lui interdit de visiter son mari ! Cette 4e expulsion est celle de trop !
Madame Mangin-Asfari est une militante des droits de l’homme et du droit des peuples. Profondément engagée contre toutes les formes d’injustice, elle a cependant, sans doute pour protéger son époux en prison, fait preuve d’une immense patience depuis 21 mois, supportant chaque fois l’humiliation de l’expulsion injuste, arbitraire.
Depuis 2 ans, elle a tout essayé ! Auprès du Conseil National des Droits de l’Homme au Maroc, chargé de la défense des droits de l’homme et de la démocratie. Auprès de nos autorités, qui semblent rencontrer des difficultés à convaincre leur allié de respecter ce droit de visite.

Aussi que lui reste-t-il sinon de mettre sa vie en danger en décidant une grève de la faim ?
Avec l’appui des citoyens qui choisissent le droit et pourquoi pas celui de l’opinion française et marocaine, Claude pourra à nouveau rendre visite à son mari prisonnier, Naama Asfari.

Association des Amis de la RASD
Facebook : Amis de la République Sahraooui

En pièce jointe la déclaration de Claude Mangin-Asfari, en grève de la faim à compter du mercredi 18 avril à la Mairie d’Ivry sur Seine, après son 4e refoulement du Maroc !

Ci-dessous une LETTRE OUVERTE du 27 mars 2018 adressée :

Conseil des droits de l’homme des Nations unies, place de l’Europe Genève
Cour européenne des droits de l’homme, avenue de l’Europe 67 Strasbourg
Ministère des Affaires Etrangères, quai d’Orsay Paris
Madame FIAT, députée, Pont à Mousson

Au dix-huitième jour de la grève de la faim illimitée menée par les prisonniers politiques sahraouis dans les prisons de Kenitra, Aït Melloul et Tata au Maroc, les informations qui nous parviennent font état d’une détérioration de leur santé.
La direction pénitentiaire marocaine rejette systématiquement les revendications légitimes des grévistes, notamment leur transfert dans les prisons du Sahara Occidental pour les rapprocher de leurs familles.
Elle exerce des pressions sur eux en les privant de leurs droits garantis par les Conventions et les traités Internationaux, notamment leur droit de communiquer avec leurs familles ou encore la visite de leurs avocats ; ainsi, les délais pour l’autorisation de visite à leurs clients se comptent en jours alors que la situation nécessiterait des entretiens urgents.
Nous, associations françaises, sommes fortement préoccupées par la situation alarmante de la santé de ces prisonniers sahraouis et nous appelons Le Conseil des droits de l’homme des nations unies, la Cour européenne des droits de l’homme, les responsables politiques du « Pays des droits de l’Homme » et toutes les organisations internationales à intervenir de toute urgence pour faire pression sur le Royaume marocain afin qu’il garantisse les droits légitimes des grévistes sahraouis, comme pour tout détenu d’opinion.
Persuadés de votre intervention, nous vous remercions et vous prions d’accepter nos respectueuses salutations.

Pour l’ASPS* son président,
Philippe LECLERCQ
*Association de Soutien au Peuple Sahraoui.