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Communiqué de presse : journée internationale des victimes de disparition forcée

lundi 30 août 2021

COMMUNIQUE DE PRESSE :
JOURNÉE INTERNATIONALE DES VICTIMES DE DISPARITION FORCÉE

Paris le 30 août 2021.

Cette journée vise à nous remémorer la disparition d’innombrables personnes dans le monde par la suite de violences armées, à motivation politique.

A cette occasion, dans une déclaration, Hanaa Singer-Hamdy, coordinatrice résidente des Nations Unies au Sri Lanka, a déclaré que les disparitions forcées privaient les familles et les communautés du droit de connaître la vérité sur leurs proches, de la responsabilité, de la justice et réparation.

« Ils vivent une angoisse mentale, alternant espoir et désespoir, se demandant et attendant, parfois pendant des années, des nouvelles du sort de leurs proches. Les familles et amis des victimes vivent également avec l’insécurité que la recherche de la vérité peut révéler. Ce sont les femmes qui sont le plus souvent à l’avant-garde de la lutte pour résoudre la disparition des membres de la famille. À ce titre, elles peuvent subir des intimidations, des persécutions et des représailles »,

Elle a déclaré que le sentiment d’insécurité généré par les disparitions forcées non résolues ne se limitait pas aux proches des disparus, mais touche également leurs communautés et l’ensemble de la société » dans le communiqué.

En cette journée, nous devons nous rappeler qu’il y a des personnes dans le monde qui sont, contre leur volonté, en situation de détention. Leurs proches n’ont aucune information concernant les lieux de leur détention. Bien que ces pratiques constituent des violations des droits de l’Homme, et du droit humanitaire international, lors des conflits armés, des camps d’internement pour prisonniers politiques sont toujours mis en place, et cela partout dans le monde.

Ce genre de violation des droits de l’Homme est pratiqué aujourd’hui au Sri Lanka. Durant la guerre civile, les tamouls de Sri Lanka ont été arrêtés de façon répétitive. Les tamouls arrêtés étaient ensuite torturés et interrogés en secret dans des camps d’internement. Durant la phase finale de la guerre civile en mai 2009, plusieurs camps ont été construits pour détenir ceux qui se sont rendus : ces derniers ont ensuite subi des tortures. Beaucoup de tamouls de Sri Lanka, n’ont toujours pas été relâchés.

À la suite de sa visite au Sri Lanka en novembre 2015, le Groupe de travail des Nations Unies sur les disparitions forcées et involontaires a déclaré que « Au niveau mondial, le deuxième plus grand nombre de cas de disparition forcée dont le Groupe de travail est saisi concerne le Sri Lanka ». 12 000 cas dont le Groupe était saisi à l’époque "ne représentent que la partie émergée de l’iceberg des disparitions forcées au Sri Lanka".

En fait, douze ans après la fin du conflit, plus de 160 000 personnes au Sri Lanka sont toujours portées disparues. Des milliers de civils tamouls ont été enlevés dans les célèbres « fourgonnettes blanches » de l’État.

Aujourd’hui, de nombreuses mères et épouses tamoules meurent sans avoir jamais su ce qui était arrivé à leurs enfants ni avoir vu la justice exigée.

Comme l’observe l’ONU en commémorant cette journée, « le sentiment d’insécurité généré par cette pratique ne se limite pas aux proches parents des disparus, il affecte également la communauté et la société dans son ensemble », ce qui est arrivé au peuple tamoul.

Jusqu’à présent, le gouvernement sri-lankais n’a pas respecté ses promesses concernant le traitement de la question des personnes disparues.

Le « Projet International de la Vérité et de la Justice » (ITJP), basé à Johannesburg en Afrique du Sud, a publié des détails sur 57 cas d’enlèvements, de tortures et /ou de violences sexuelles commis par les forces de sécurité du Sri Lanka, en 2016/2017.

Nous s’employions à renforcer le principe fondamental des droits de l’homme du droit de savoir et du droit à la vérité et à aider à rapprocher les membres de la famille et les membres de la famille qui attendent depuis plus de 12 ans des réponses concernant le lieu où se trouvent leurs proches.

Dans un esprit de solidarité, nous vous invitons à vous joindre à nous pour exiger que justice soit rendue pour les victimes de disparitions forcées et leurs familles.

La Maison du Tamil Eelam
Centre de Protection des droits du peuple Tamoul
28 Place de la Chapelle-75018 Paris – Siret N° 527 913 933 00018
Email : mte.france chez gmail.com

Contact : Thiruchchoti.T
Relation Publique et Affaires étrangères
Tel : 06 52 72 58 67
Email : mte.France chez gmail.com