La Cour Européenne des Droits de l’Homme (CEDH) avait été saisie par des militant.e.s condamné.e.s à Colmar en 2013. Ils avaient en 2009 et 2010 appelé sans violence ni dégradation ni antisémitisme dans un hypermarché au boycott des produits israéliens. Cela pour dénoncer la politique de l’État d’Israël tant qu’il violera le droit international et les droits de l’Homme notamment en Palestine occupée. Ils agissaient dans le cadre de la campagne internationale « Boycott-Désinvestissement-Sanction » (BDS).
La CEDH a rendu son arrêt jeudi 11 juin.
Elle condamne la France pour atteinte à la liberté d’expression de citoyens motivés par la critique d’un État et de sa politique.
Le MRAP se réjouit de cette décision sans appel qui met un terme aux tentatives d’empêcher de telles actions citoyennes. Nous demandons au gouvernement français d’en tirer toutes les conséquences : cesser de menacer et de poursuivre pour antisémitisme de tel.l.e.s militant.e.s, annuler immédiatement les circulaires « Alliot-Marie » et « Mercier ». Toute clause restrictive dans des chartes régionales sur les subventions pour cause de BDS doit être considérée comme nulle et non avenue, en particulier en Île de France.
Le MRAP, qui est partie prenant du Collectif National pour une Paix Juste et Durable entre Palestiniens et Israéliens (CNPJDPI) et son comité de Strasbourg, membre de la plateforme alsacienne pour la Palestine, appellent tous les citoyens à amplifier la campagne pour la reconnaissance de l’État de Palestine dans ses frontières de 1967 avec Jérusalem-Est comme capitale et pour empêcher Israël d’annexer une partie de la Cisjordanie en exerçant pleinement leur droit, y compris en appelant au boycott des produits israéliens.
Strasbourg, le 12 juin 2020
