Compte-rendu de la manifestation Gaza - Rafah du 11 mai 2024Encore une manifestation ce samedi 14 heures au départ de la place Dauphine pour appeler d’urgence à un cessez-le-Feu !
A noter parmi nous Hulliya Turan adjointe à la Maire de Strasbourg, conseillère de l’Eurométropole (PCF), Abdelkarim Ramdane, adjoint (EELV) à la Maire, Yasmina Chadli, conseillère municipale et de l’eurométropole PCF et Antoine Splet conseiller de la commune de Schiltigheim et de l’Eurométropole (PCF).
« Une catastrophe humanitaire colossale » se profile avertit l’Onu. Le droit humanitaire est non équivoque : les civils doivent être protégés !
Sourd aux multiples appels internationaux, Israël se prépare à étendre son offensive terrestre sur Rafa « pour mettre fin aux activités du Hamas ».
Par des tracts, des messages vocaux, des SMS l’armée israélienne se donne bonne conscience en avertissant les populations qu’elles doivent fuir immédiatement : par quels moyens de locomotion ? pour aller où ? avec quels gages de sécurité ? Des populations affamées, épuisées, malades ou/et blessées ! Le chaos et l’incertitude règnent sur place. L’ UNRWA estime les déplacés de Rafah à 150 000 personnes, en recherche d’une sécurité qui n’est garantie nulle part. Mais 300 000 devraient être concernés par ces demandes d’évacuation, des populations qui ont déjà été déplacées à 5 ou 6 reprises, qui fuient à pieds, en charrettes tirées par des ânes, en voitures ou en camion quand il reste du carburant et des routes pour circuler. La fuite se fait souvent vers la « zone humanitaire élargie » d’Al-Mawasi, à une dizaine de kilomètres de Rafah, où les travailleurs humanitaires dénoncent déjà sur place des conditions de survie horribles !
Mardi, l’armée israélienne a pris le contrôle du côté palestinien du poste frontière de Rafah entre la bande de Gaza et l’Egypte et verrouillé la porte d’entrée des convois humanitaires qui n’arrivaient déjà qu’au compte-goutte. Les combats et bombardements rendent la mission des ONG sur place encore plus difficile, voire pratiquement impossible.
Le docteur Lahna, médecin humanitaire (Palmed France), évacué en urgence le 6 mai dernier alors que l’armée israélienne venait de lancer une opération extrêmement violente sur Rafah décrit une situation d’urgence absolue dans laquelle le pronostic vital de 1,5 million de civils est engagé, dont les 2/3 sont des femmes et des enfants.
70% des maisons habitables sont détruites. La plupart des tentes sont en nylon : on y suffoque toute la journée et il y fait très froid la nuit. Les gens n’ont plus d’eau et passent des semaines sans pouvoir se laver. Et la faim règne …
Rappelons que déplacer des populations civiles contre leur gré et les condamner à une mort presque certaine sont des crimes de guerre qui ne devront pas rester impunis.
Le cortège fort de 400 à 500 personnes a traversé une partie de la ville en reprenant de nombreux slogans au son du tambour, pour terminer sa route au pied de la Cathédrale, où se trouvaient beaucoup de touristes.
Une minute de silence a été respectée en hommage à la journaliste Shireen Abu Akleh de la chaîne Al Jazeera, assassinée le 11 mai 2022 à Jénine et dont la photo, fixée sur le camion qui ouvre la route, nous a accompagnés tout le long de la manifestation. Deux ans après son meurtre en Cisjordanie et un an après les « excuses » d’Israël reconnaissant leur responsabilité, aucune justice n’a encore été rendue ! Ce crime-là ne devra pas non plus rester impuni.
Diaporama :
UN CESSEZ-LE- FEU IMMEDIAT ET L’ENTREE DE L’AIDE HUMANITAIRE !
PAS DE PAIX DANS LE MONDE SANS JUSTICE EN PALESTINE !
CL
