Compte-rendu de la manifestation Palestine du 06 avril 2024
dimanche 7 avril 2024
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L’impunité d’Israël est insupportable, il faut des actions concrètes, des sanctions économiques et diplomatiques, notamment que la France arrête sa vente d’armes à Israël.
Selon l’UNICEF, plus de 32 000 personnes sont décédées dans la bande de Gaza depuis le début de l’intervention armée d’Israël en octobre 2023, dont près de 15 000 enfants, alors que des dizaines de milliers d’autres seraient portés disparues.
Il faut un cessez-le-feu immédiat et une entrée massive de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza, pour apporter médicaments, matériel médical, nourriture et eau !
Les témoignages des médecins revenus de cet enfer sont juste épouvantables, les souffrances endurées sont inhumaines, nombre d’amputations sont pratiquées à vif faute d’anesthésiant, y compris pour des enfants.
Et dans ce conflit, il ne faut pas oublier les Cisjordaniens, victimes des violences de l’armée et des colons israéliens, dont le sort est souvent passé sous silence.
C’est pour toutes ces raisons que la manifestation, forte d’environ 300 personnes, s’est élancée de la place Dauphine vers la place du Château où se dresse la cathédrale.
Toujours au son des tambours, des sifflets et des casseroles (désespérément vides pour les Gazaouis),
Les slogans ont retenti : « Nous sommes tous des enfants de Gaza », « Les Palestiniens ne partiront pas, ils sont chez eux dans leurs droits », « Israël cass’ toi, la Palestine n’est pas à toi ! », « Gaza, Gaza, le peuple est avec toi », « Embargo militaire, pour l’Etat génocidaire » , « Résistance, c’est la voix de l’existence », « Strasbourg solidaire, Gaza jamais à terre », « Et qu’est-ce qu’on veut ? Un Cessez-le-feu ! Et quand ? Maintenant ! Et où ? A Gaza ! », …
Parmi nous aujourd’hui, fidèle au poste, Perrine Olff-Rastegar et son célèbre T-Shirt BDS Boycott Israël Apartheid, qui appelle à boycotter les produits provenant d’Israël ainsi que les entreprises qui soutiennent la colonisation voire l’armée israélienne parmi elles Starbucks, Mc Donalds, Axa, Puma, … la liste ne s’arrête pas là.
Présence aussi des députés Sandra Regol (Bas-Rhin- 1ère circonscription – EELV) et Emmanuel Fernandes (Bas-Rhin -2ème circonscription - LFI).
Arrivés sur la place du Château, un chant palestinien a été entonné par un jeune homme, avec beaucoup d’émotions, chant dont tous les touristes ont pu profiter.
Il nous a assuré que tout ce que nous faisions à Strasbourg était entendu en Palestine et qu’il était important de continuer.
Une minute de silence a été respectée pour le soldat américain Aaron Bushnell qui s’est immolé en guise de protestation devant l’ambassade d’Israël à Washington DC, pour les 7 humanitaires de World Central Kitchen tués dans une attaque de l’armée israélienne alors qu’ils venaient simplement distribuer de la nourriture pour les Gazaouis affamés et pour les plus de 30 000 victimes gazaouis.
Une animatrice a pris la parole pour nous donner quelques chiffres, même si bien sûr derrière ces chiffres il ne faut pas oublier les visages et les personnes.
Selon le ministère de la santé de Gaza, 1/3 des enfants gazaouis souffrent de malnutrition. Plus de 17 000 enfants ont été séparés de leurs parents ou sont devenus orphelins depuis le début du massacre. Près de 900 000 enfants ont été déplacés à Gaza sans oublier 106 enfants tués en Cisjordanie depuis le 7 octobre. Depuis 5 mois, 460 enfants sont détenus dans les prisons israéliennes, ce qui est une violation flagrante du droit international et de la Déclaration des Droits de l’Enfant. Ils sont victimes de violences et des cas de tortures ont été rapportés.
Cette manifestation revêtait aujourd’hui un caractère particulier puisque ce même jour de nombreuses actions-manifestations étaient organisées dans toute la France pour exiger la libération de Georges Ibrahim Abdallah, militant infatigable, détenu depuis 40 ans dans le centre pénitentiaire de Lannemezan. Selon le droit français, il est libérable depuis 1999 mais reste toujours incarcéré ! À l’exception de l’Italie, une incarcération d’une telle longueur est exceptionnelle dans les pays de l’Union Européenne. Entre 2004 et 2020, neuf de ses demandes de libération conditionnelle ont été refusées par la justice française.
Soutenons maintenant sa dixième demande de libération-expulsion vers son pays le Liban !
Nous aimerions ne pas nous donner rendez-vous samedi prochain, mais nous serons là s’il le faut, encore et toujours, pour défendre les droits du peuple palestinien et exiger l’application du droit international.
Nous sommes tous des enfants de Gaza,
Nous sommes tous concernés !
Nous ne nous tairons pas !
CL


