Une visioconférence a réuni le 22 avril 2021 les et personnes du collectif Non à la précarité ! ainsi que l’adjointe à la Maire en charge des solidarités
Il a été organisé par l’ORIV (Centre de ressources politique de la ville, intégration, discriminations).
Madame Varieras, adjointe à la Maire en charge des solidarités y était présente. Malheureusement l’Etat, le département n’étaient pas représentés à ce forum.
Chaque personne assistant au forum s’est présentée. Pour le comité du MRAP il a été dit que « nous agissons pour mieux vivre et agir ensemble, ce qui passe pour nous par agir contre tous les propos et actes discriminatoires notamment racistes. Nous essayons d’apporter ainsi une contribution contre la misère et la pauvreté en phase avec vous toutes et vous tous. »
Des 20 mesures de la Charte d’engagement des futurs-es élus-es du territoire de Strasbourg proposées par notre Collectif il y a un an et signées avant les élections municipales par Jeanne Barseghian, 11 ont été mises en œuvre.
Les 20 mesures avaient été répertoriées dans 4 chapitres (voir le fichier joint)
- Rappeler à l’Etat et au Conseil Départemental leurs responsabilités respectives à l’égard de leurs domaines de compétences
- Assumer une politique d’hospitalité
- Renforcer les politiques de solidarité, de santé et de protection des personnes en situations de grande précarité
- Apporter des réponses opérationnelles quant à l’accueil effectif, au titre du logement, des personnes pour assurer le respect de leur dignité et des droits fondamentaux.
Lors du forum, des mesures en suspens ont été rappelés ainsi que l’urgence d’être prises comme :
- Préparer collectivement les décisions à prendre en y impliquant les associations, l’Etat, le Département
- Le 1er accueil des migrants notamment des Mineurs Non Accompagnés
- Les services de base comme les douches sont à renforcer
- Le renforcement de l’accès aux services de base (nourriture, sécurité, hygiène, éducation), y compris pour les personnes accompagnées de leurs animaux de compagnie, et la mise en place de lieux de répit, de vestiaires-bagagerie, de toilettes et de douches publics, de lieu de domiciliation et d’aides aux services numériques, etc.
- Le mobilier anti-sdf dans les rues et sur les places de la ville est à enlever totalement et à remplacer. La promotion d’une architecture urbaine respectueuse de toutes et tous, en particulier des personnes sans-abri (en opposition à une « architecture du mépris »).
- Avoir une meilleure transparence du travail entre collectivités
- Georges Federmann s’appuie sur les élans de solidarité spontanés et inédits en milieu médical, sanitaire et social, notamment sur la permanence téléphonique depuis avril d’une quarantaine de psychiatres sur 150 à Strasbourg. Il fait le pari collectif de l’accueil inconditionnel en cabinets de médecine de ville. Il invite à interpeller les professions libérales pour qu’elles s’affirment et s’affichent plus hospitalières aux vulnérables. On pourrait alors assister à la disparition, théorique pour l’instant, de Médecins du Monde qui fait partie de notre paysage médico-social et caritatif comme une évidence. Il faut en attendant soutenir Médecins du monde.
L’adjointe au Maire en charge des solidarités, Floriane Varieras s’est montrée à l’écoute et préoccupée par ces questions cruciales.
Elle a notamment dit en substance que
- depuis un an la pandémie est arrivée,
- le mandat de la Maire dure 6 ans et que tout ne peut pas être réalisé tout de suite,
- La tâche est compliquée du fait de l’inertie inhérente à l’obligation de trouver une synchronisation avec les préconisations de l’état et la connaissance de ses représentants. En effet une nouvelle préfète est en fonction, d’autres équipes sont apparues au Conseil municipal, dans la Communauté Européenne d’Alsace. S’y affirment des positions politiques différentes mais elles ne doivent pas empêcher d’agir ensemble.
- De la part de l’équipe municipale il y a la volonté d’aller vers davantage de co-construction, mettant en avant le rôle majeur et prépondérant des associations. Elle suggère une rencontre régulière (1 à 2 fois par an) avec elles.
Avant le forum, Rue 89 Strasbourg avait publié l’article ci-dessous
Des associations déplorent un manque d’hébergement, de toilettes et de lieux de répit pour les sans-abri
https://www.rue89strasbourg.com/sdf-strasbourg-les-associations-tapent-du-poing-sur-la-table-205443?mc_cid=235eac85f4&mc_eid=89aceb6167
