Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples

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Bref compte rendu de la conférence-débat autour du livre LE PEN ET LA TORTURE en Algérie 1957 de l’historien Fabrice RICEPUTI

mercredi 16 octobre 2024

Très intéressante conférence suivie par un public jeune pour l’essentiel et qui a posé de nombreuses questions.

Les organisations qui ont appelé à cette rencontre sont les mêmes que celles qui appellent au rassemblement du jeudi 17 octobre 2024, 73 ans après le crime d’Etat de 1961 :

Fabrice Riceputi dit qu’il y eut une longue période où il ne faisait aucun doute que Jean-Marie Le Pen avait pratiqué la torture en Algérie, notamment après les procès qu’il avait tous perdu en attaquant en Justice ceux qui l’affirmaient. Mais, il y a peu, des médias ont affirmé que ce n’était pas si sûr que ça. Cela l’a amené à écrire son livre pour rappeler les faits.
Il fut question de la colonisation française et des obstacles mis par les forces politiques d’extrême droite et de droite, mais aussi à gauche pour montrer quelle fut la réalité de cette colonisation et analyser les attitudes des défenseurs du colonialisme et parmi eux de François Mitterrand.
Les comportements actuels s’expliquent en partie par des faits racistes qui ont imprégné la société française et particulièrement au sein des institutions, de la Police et de l’armée. Comme l’Etat n’a pas montré la réalité, allant parfois à dire que la colonisation a eu des aspects positifs, nous sommes amenés à réclamer que cette vérité soit dite et expliquée, pas seulement pour l’assassinat de Maurice Audin à Alger, comme l’a fait le président E. Macron.
Il faut question du 17 octobre 1961 dont le caractère de crime d’Etat n’est pas encore reconnu. Le sinistre préfet Maurice Papon n’en est pas le seul responsable. Roger Frey était ministre de l’Intérieur, Michel Debré était 1er ministre et Charles de Gaule était président de la République. Comment prétendre qu’ils n’étaient pas au courant alors que les négociations de paix se préparaient entre le FLN et les autorités françaises.
Le fait d’emprisonner des dirigeants kanak dans l’hexagone à 17 000 km de chez eux, est une pratique coloniale couramment utilisée.

Fabrice Riceputi a signalé un site intéressant sur l’histoire coloniale et postcoloniale :
https://histoirecoloniale.net/

Une vue de la salle :