"Greenborder"
https://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=312029.html
https://www.cinema-star.com/film/585024/
Commentaire de Claude Latger
Cette frontière n’a rien de vert, elle est sombre comme l’horizon de ces migrants, comme ces nuits glaciales et humides qu’ils passent, perdus et abandonnés au fin fond de la forêt, comme ces marécages qui engloutissent les enfants séparés de leur mère.
Les migrants sont jetés par-dessus les barbelés tels des « colis », tels une balle par-dessus un filet dans un match de volleyball, une fois chez les biélorusses one point, une fois chez les polonais one point. Les femmes enceintes se fracassent le ventre en retombant, les vieux et les malades n’ont pas la force de résister. En langage codé, la police appelle aussi ces migrants des « touristes », ils ont « visité » assez de pays … leurs pieds en gardent traces visibles. Le dos de certains gardent eux, les traces de coups de fouet reçus en Syrie. L’instructeur les assimile à « des balles » envoyées par l’ennemi pour détruire la société et la population polonaise, à de dangereux poseurs de bombes.
Je comprends mieux pourquoi la réalisatrice polonaise Agnieszka Holland a été menacée de mort dans son propre pays.
Le film se présente sous la forme de tableaux 1) la frontière 2) les gardes-frontières 3) les activistes … Le dernier, l’épilogue, est une mise en abîme de la situation. Pour une même frontière, l’accueil des migrants peut-être tout autre suivant les conflits, l’origine et la couleur de la peau.
Le film n’est pas manichéen. Certes il y a les méchants soldats et les gentils activistes qui risquent leur vie pour apporter leur aide, mais il y a aussi des gardes-frontières qui finissent par se poser des questions, il y a de simples polonais qui sont humains, mais qui ont peur de la police et de la prison, Duda n’a pas trop le sens de l’humour.
Le noir et blanc du film ajoute au dramatique, l’œil ne peut être égayé ou distrait par la couleur. Les prises de vue sont remarquables, des contreplongées dans la forêt jusqu’aux cimes des arbres et au-delà si possible. Il y a aussi des zones grises …
Je n’en dirai pas davantage, un film à voir ! On ne peut en ressortir indemne. J’y ai retrouvé ceux qui tentaient de franchir le Mur de Berlin, du temps où il n’y avait que quelques barbelés, mais qui s’arrachaient au passage peau, cheveux et risquaient leur vie. J’y ai retrouvé les marécages dans lesquels se sont perdus et noyés ceux qui tentaient de fuir le bloc de l’Est. J’y ai retrouvé les kalachnikovs qu’on vous pointe sous le nez pour oui pour un non et les chiens affamés qui les accompagnent. J’y ai retrouvé le racisme rampant qui sévit en Pologne …
A voir, tout simplement.
"Celui qui n’accepte pas notre idéologie est un ennemi, et cet ennemi doit être exterminé" journaux de droite polonais, à l’encontre des LGBT 16’23
Comment poser des panneaux à l’entrée des villes pour signaler des villes/villages anti LGBT (activistes) ... réaction de Duda ...
Le Pis parti de droite, un homme qui qui va voter pour : 20’05 "qu’ils se gardent ces gens-là (les pays qui les acceptent), on est tranquille, on peut aller partout, il y a la sécurité ... chez eux guerre civile ..."
C’est vrai que je me suis sentie en sécurité dans le pays, même s’il y a qulques petites zones ... C’est très "discipliné" ! Et c’était très étonnant pour moi, j’ai connu les Polonais frondeurs ! mais xénophobes - racistes (en tout cas certains).
Mais pour la pétrochimie, afin de construire, il va falloir faire venir des travailleurs d’Inde, du Bengaldesh et des Philippines : 6 000 !! ... camp d’hébergement sur 8 hectares, chambrée de 4 enfin c’est qui est montré ds le reportage, aucune intimité ! le strict minimum !! ... 22’50 Ce ne sont pas des migrants, ce sont des ouvriers qui travaillent légalement ...
La Pologne est un beau pays, mais ... C’est le premier pays où en entrant dans une église (vers 1984-85), j’ai vu en gros plans les photos d’un avortement, d’un embryon/foetus découpé en morceaux. Maintenant l’avortement est presque impossible. Il était "légal" du temps des communistes, en théorie. Il valait quand même mieux avoir de l’argent pour s’offrir les services d’un bon gynéco. Je n’ai jamais vu autant d’inégalité que sous le régime communiste. Celui qui avait des devises pouvait presque tout s’offrir.
https://www.francetvinfo.fr/replay-magazine/france-2/nous-les-europeens/nous-les-europeens-pologne-europe-je-t-aime-moi-non-plus_6077025.html
“Nous, les Européens". Pologne, Europe : "je t’aime moi non plus” : Avortement, homosexualité et étrangers
Publié le 10/10/2023 15:56Mis à jour le 12/10/2023 17:55
