Le plus grand nombre d’otages, et de loin, sont les Palestiniens détenus du côté israélien

Les médias maquillent cela en parlant de « prisonniers ».
Il y en a ainsi plus de 9000 "prisonniers" dans les geôles israéliennes, dont beaucoup raflés et détenus sans inculpation (cf ci-dessous). Des otages que l’armée d’occupation prend ou reprend à volonté.

Les médias nous donnent les photos, les noms, la bio, des otages israéliens, l’émotion de leurs familles..., mais les otages palestiniens libérés sont tout juste des chiffres anonymes : « 90 femmes et enfants » libérés.
La RTBF relaie même le communiqué des autorités coloniales : « Peu après minuit lundi, l’Autorité pénitentiaire israélienne a indiqué que "90 terroristes" avaient été "libérés" de la prison militaire d’Ofer, en Cisjordanie occupée, et d’un centre de détention à Jérusalem. »
https://www.rtbf.be/article/direct-treve-a-gaza-israel-relache-90-palestiniens-apres-la-liberation-de-trois-otages-par-le-hamas-11492039

Le Soir d’aujourd’hui nous donne un peu plus d’information sur certains de ces « terroristes »
https://www.lesoir.be/649473/article/2025-01-20/liberation-des-prisonniers-palestiniens-long-retard-et-grandes-retrouvailles

Quelque part au milieu de la cohue, Ibrahim est enfin réuni avec sa sœur. Saja Mouadi. La jeune femme de 27 ans a été arrêtée par l’armée israélienne lors d’un raid nocturne dans leur maison de Kufr Malik, près de Ramallah le 18 avril 2024. Après un interrogatoire, elle a été placée en détention administrative (sans inculpation), pour une première période de six mois dans la prison de Damon, en Israël.
« On ne sait toujours pas de quoi elle est accusée », racontait Ibrahim pendant la longue attente qui a précédé la libération des 90 détenus. « Quand les soldats sont venus chez nous, ils ont regardé nos téléphones, et l’on emmené elle, sans dire pourquoi », La famille de Saja n’a eu la confirmation qu’elle serait libérée que dimanche après-midi, après que la liste officielle israélienne a été envoyée au Hamas.
Sur les 90 prisonniers, 78 viennent de Cisjordanie et 12 de Jérusalem-Est. « Parmi eux, il y a essentiellement des femmes et des mineurs, détenus sans inculpation, ni jugement : l’incarcération de masse est un outil de contrôle israélien », détaille l’avocate palestinienne Diana Buttu. Parmi les personnalités les plus connues de cette première cohorte : Abla Saadat, la femme de Ahmed Saadat, secrétaire général du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), arrêtée le 17 septembre dernier ; ou encore Khalida Jarrar, femme politique également membre du FPLP, arrêtée pour la cinquième fois le 26 décembre 2023, en détention administrative, et placée à l’isolement.
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A Jérusalem, la police israélienne est descendue dans plusieurs maisons de prisonniers afin d’y ordonner qu’aucune fête ou démonstration de joie n’y soit organisée. « On nous a interdit de partager quoi que ce soit, même une réaction », glisse la mère d’une détenue, dont on conservera l’anonymat pour sa sécurité. « Il y a une certaine peur chez les familles, souligne Jenna Abuhasna, qui travaille pour l’ONG de soutien aux prisonniers Adameer. Une peur de l’occupation, mais aussi d’éventuelles ré-arrestations. »