Pendant le week-end des 5 et 6 novembre 2022, tous les groupuscules d’extrême-droite avaient rendez-vous à Callac, un petit village breton des Côtes-d’Armor. Leur objectif : empêcher la venue de réfugiés de diverses nationalités.
Le MRAP ne peut rester muet devant de tels agissements.
Avec son Maire, la majorité des habitants de ce village souhaite accueillir de nouveaux réfugiés (une centaine d’ici six mois). Comme un certain nombre de communes rurales, ils ont compris que l’arrivée de populations nouvelles était un facteur de dynamisme démographique et économique pour leur région. La ville de Riace en Italie en est devenue le symbole.
C’est de l’extérieur que cette instrumentalisation anti-immigrés s’est mise en place et qu’une pseudo mobilisation est mise en avant. Toute l’extrême-droite bretonne, mais aussi de toute la France, s’était donc donné rendez-vous
à Callac, aux cris de « Ici, c’est la France », ou « Nous voulons rester Français », affichant entre autres une peur viscérale de l’islam.
C’est d’autant plus absurde qu’il ne s’agit que de quelques dizaines de familles, de tout horizon, dont probablement des Ukrainiens, et que la dizaine de réfugiés déjà là s’est parfaitement intégrée !
Face aux 400 manifestants, venus pour l’essentiel « d’ailleurs », une manifestation de 600 personnes, habitants de la ville soutenus par les partis de gauche et des syndicats, ont exprimé leur rejet du racisme, de la xénophobie, et leur souhait de voir ces réfugiés arriver.
Le MRAP soutien ces villageois et condamne les manifestations de refus de l’autre qui se sont exprimées ce week-end.
Le MRAP, le 8 novembre 2022
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