Un article des DNA de ce 27 mai 2025 intitulé « Jumelage avec un camp palestinien : ces photos qui sèment le flou » résume surtout les positions de ses opposant.e.s. Il cite notamment :
Chantal Cutajar (« Cap 21-Le rassemblement citoyen »), qui appelle à « faire de Strasbourg une ville de dialogue, pas du clivage » qui doit « rapprocher, apaiser, éclairer ».
les trois groupes d’opposition au conseil municipal (« Centristes et progressistes » avec Pierre Jakubowicz – « Faire ensemble Strasbourg » avec Catherine Trautmann – « Union de la droite et du centre » avec Jean-Philippe Vetter) appellent eux aussi la maire « à rassembler l’ensemble des Strasbourgeois autour de valeurs communes » et non « à les diviser, à les fracturer »… « Strasbourg ne peut pas être perçue comme une collectivité prenant parti »… Ils l’invitent à « initier un travail sérieux et transpartisan autour du développement de nos relations avec Bethléem et acter le dégel immédiat de notre jumelage avec Ramat Gan (ville israélienne – ndlr) »
Aucune de ces personnes politiques n’y évoque les crimes de guerre et contre l’humanité commis par l’armée israélienne (52 000 Palestiniens civils massacrés à Gaza, surtout des femmes et des enfants, 118 00 blessés jusqu’au 30 avril 2025 pour 2,1 millions d’habitants, la famine imposée à des civils comme méthode de guerre dans la bande de Gaza, ce qui constitue un crime de guerre, les destructions énormes, le fait que les dirigeants israéliens ne respectent pas l’accord qu’ils avaient signé avec le Hamas pour mettre fin à la guerre, le projet israélien en cours de mettre totalement la main sur l’enclave palestinienne, la colonisation très violente de la Cisjordanie et de Jérusalem Est avec l’expulsion d’habitants.
Or la Cour Internationale de Justice rappelle dans le paragraphe 41 de son ordonnance du 26/01/2024* que, « conformément à l’article premier de la convention (il s’agit de la convention pour la prévention et la répression du crime de génocide-ndlr), tous les États parties à cet instrument se sont engagés « à prévenir et à punir » le crime de génocide ».
*https://www.icj-cij.org/fr/node/203447
Un conseil municipal peut intervenir pour que le gouvernement et le pouvoir législatif en France s’y engagent, puisqu’ils ne le font pas.
Le 19/7/2024 la CIJ a demandé à Israël de « mettre fin à sa présence » dans les territoires occupés d’ici 9 mois. Il y est précisé que les actions d’Israël violent l’interdiction de « la ségrégation et de l’apartheid » énoncée dans la Convention des Nations unies sur l’élimination de la discrimination raciale ».
https://unric.org/fr/justice-internationale-la-cij-demande-a-israel-de-mettre-fin-a-sa-presence-dans-les-territoires-occupes/
Ces élu.e.s locaux tentent de masquer la politique du gouvernement israélien d’extrême droite raciste aux actes génocidaire et aussi leurs propres responsabilités par leurs silences ou les soutiens qu’ils lui accordent.
Comment ces différents élu.e.s, comme Pernelle Richardot du PS, osent-ils donner des leçons d’humanisme et de paix, pour Chantal Cutajar des leçons pour éclairer la situation et apaiser ? Comment les groupes d’opposition au Conseil municipal osent-ils prôner de valeurs communes (lesquelles ?) et d’appeler à ne pas prendre parti ?
Le comité de Strasbourg approuve
- le projet de jumelage de Strasbourg avec le camp de réfugié.e.s d’Aïda qui marque une solidarité avec le peuple palestinien
- le gel du jumelage avec la ville israélienne de Ramat Gan dirigée par un maire du Likoud où sont produites des armes alors qu’un génocide est en cours à Gaza.
